Développement et production
Outre le fait que tous s’accordent pour dire que le scénario c’est le nerf de la guerre, peu savent que les parts investies dans la préparation d’un film a drastiquement diminué au cours des dix dernières années. Le groupe recommande donc de renforcer l’étape d’écriture et de développement du film.
Force est aussi de constater, contrairement à une idée largement répandue, que les budgets de production sont restés stables aux alentours de 3,8 millions de dollars par film depuis 2005. Or, les coûts de production ne cessent d’augmenter, ce qui réduit d’autant la marge de manœuvre des producteurs et réalisateurs.
- Allouer davantage de ressources et d’investissements au stade de développement et d’écriture. Adapter les modalités d’application des programmes de la SODEC et offrir diverses formes de soutien aux auteurs et scénaristes.
- Que la SODEC investisse dans le cinéma québécois en fonction des besoins spécifiques des films tout en respectant la diversité des projets et en maintenant une masse critique suffisante.
- Revoir les structures de financement de la SODEC et moduler ses exigences en fonctions des spécificités des projets soumis.
- Que la SODEC analyse ses critères afin de déterminer leur impact sur la continuité de l’œuvre des cinéastes. cette recommandation fait écho à un troublant constat : 93 % des cinéastes a réalisé seulement un ou deux longs métrages de fiction soutenus par la SODEC sur une période de sept ans.
- Inciter les producteurs et les investisseurs privés à investir davantage dans leurs productions en leur accordant un droit de récupération privilégié.