Fanny Mallette dans Stealing Alice de Marc Seguin
La 45e édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal, doyen des festivals de films au Canada, se déroulera du 5 au 16 octobre. 138 longs métrages et 170 courts métrages en provenance de 62 pays seront répartis dans diverses sections aux noms tous plus évocateurs les uns que les autres. Dans chacun de ces programmes plusieurs films québécois seront proposés au public. Voici les longs métrages de fiction en présence.
Ouverture et clôture
Le Festival s’ouvrira avec la projection du dernier film de Kim Nguyen, Two Lovers and a Bear (Un ours et deux amants) qui fut présenté en première mondiale à Cannes en mai dernier. Ce premier long métrage en anglais du réalisateur de Rebelle relate une histoire d’amour teintée de fantastique se déroulant dans le Grand Nord. Sortie en salles le 7 octobre.
C’est également dans la région polaire que se clôturera le FNC 2016 avec la projection du western canadien Maliglutit, le nouveau film de Zacharias Kunuk (Atanarjuat, la légende de l’homme rapide). Une histoire de vengeance inspirée du célèbre western de John Ford, The Searchers  (qui est aussi le titre international du film).
Compétition internationale
Cette section propose des films provenant du monde entier, qui s’aventurent sur de nouveaux terrains. Cette année, 18 films sont en lice, dont Maudite Poutine de Karl Lemieux. Sortie en salles en janvier 2017.
Focus
La programmation Focus regroupe, comme à son habitude, l’essentiel du cinéma d’ici projeté durant ces dix jours. Parmi les 16 films sélectionnés, 12 sont québécois, alors que 7 d’entre eux seront présentés en compétition : Les arts de la parole, Olivier Godin ; Boost, Darren Curtis ; Le cyclotron, Olivier Asselin ; Mes nuits feront écho, Sophie Goyette ; Stealing Alice, Marc Séguin (photo ci-dessus) ; We’re still together, Jesse Klein, ainsi que Werewolf, Ashley McKenzie.
La sélection comporte également 5 films présentés hors-compétition : L’autre côté de Novembre, Maryanne Zéhil  ; La chasse au collet, Steve Kerr (sortie en salles le 21 octobre) ; Christiania, grand rectum de l’université de foulosophie, François Gourd ; Shadows of paradise, Sebastian Lange  et The Spark, Stephen Shellenberger
Autres films québécois
Déserts  de Charles-André Coderre et Yann-Manuel Hernandez, présenté en première mondiale en ouverture de la section Les nouveaux alchimistes. Après avoir fait un détour par la Mostra de Venise et le Festival de Film de Toronto, Vincent Biron viendra présenter Prank, conte comique et cruel sur le passage à l’âge adulte (section Temps Ø, puis sortie en salles le 28 octobre). Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau, le long métrage de Mathieu Denis et Simon Lavoie, couronné du Prix du Meilleur film canadien au Festival International de Film de Toronto, aura droit à une projection spéciale. Sortie en salles au début 2017.
Enfin, ne passons pas sous silence l’hommage rendu au cinéaste Jean Pierre Lefebvre, qui comprendra les trois films suivants : Il ne faut pas mourir pour ça (1967), le premier film québécois à avoir été sélectionné à Cannes, Le vieux pays ou Rimbaud est mort (1977) et Aujourd’hui ou jamais (1997).
Au total, donc, une vingtaine de productions québécoises en excluant les courts métrages, on n’a pas vu ça souvent. Qui a dit que notre cinéma était malade ?
