L’auteur-compositeur québécois Stéphane Venne est décédé vendredi 17 janvier 2025, à l’âge de 83 ans. Malade depuis plusieurs semaines, il avait choisi de recourir à l’aide médicale à mourir.
Figure emblématique de l’essor de la culture populaire québécoise des années 1960 et 1970, cet artiste, né à Verdun en 1941, a composé ou écrit les textes de plus de 400 chansons, dont plusieurs sont devenues de véritables symboles de leur époque. Bon nombre de ces œuvres ont été régulièrement reprises dans diverses émissions et films, notamment « Le temps est bon » (Isabelle Pierre), remise en lumière par Xavier Dolan dans Les Amours imaginaires en 2010.
Parmi les nombreux succès de Stéphane Venne, on compte « Et c’est pas fini », « Pas tout de suite, pas maintenant » chantées par Emmanuëlle, « Le tour de la terre », « C’est le début d’un temps nouveau », interprétées par Renée Claude, « Les enfants de l’avenir » chantée par Isabelle Pierre, « Bonjour, bonsoir » interprétée par Pauline Julien ou encore « Winnipeg » pour Pierre Lalonde. Stéphane Venne restera également dans les mémoires comme l’auteur de « Un jour, un jour », la chanson-thème de l’Expo 67, et pour ses collaborations avec de grandes figures de la musique québécoise, telles que François Dompierre et Pierre Létourneau.
Stéphane Venne a également marqué le cinéma québécois en composant plusieurs trames sonores de longs métrages. Parmi ses contributions notables, on retrouve celles de Seul ou avec d’autres (1962), film qu’il avait également coscénarisé et coréalisé avec Denis Héroux et Denys Arcand, Jusqu’au cou (1964), La terre à boire (1964), YUL 871 (1966), Où êtes-vous donc? (1969), et Les mâles de Gilles Carle (1971). En 1981, toujours pour Carle, il a signé « Il était une fois des gens heureux », la chanson du film Les Plouffe, récompensée par un prix Génie et qui demeure l’un des grands succès de sa carrière.
En 2017, Stéphane Venne a été intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.