C’est pas moi, je le jure! n’a pas eu la carrière qu’il méritait. Pourtant supporté par la critique, ce troisième long métrage de Philippe Falardeau a souffert d’une concurrence directe avec le film Maman est chez le coiffeur de Léa Pool, sorti quelques semaines auparavant. Adapté des romans de Bruno Hébert, C’est pas moi, je le jure! et Alice court avec René, l’histoire de C’est pas moi, je le jure! ressemble à s’y méprendre à celle du film de Pool qui tire sa source d’une histoire écrite par nulle autre que la sÅ“ur de Bruno Hébert.
Quoi qu’il en soit, la diffusion télé de cette comédie dramatique mettant l’accent sur les troubles de l’adolescence nous permet de revoir deux comédiens qui font actuellement l’actualité, soit Suzanne Clément (Mommy) et Antoine L’Écuyer que l’on verra la semaine prochaine dans 2 temps 3 mouvements de Christophe Cousin.
À propos de ce qui a plu dans l’histoire, Philippe Falardeau répond : L’humour. Et la vision du monde d’un enfant hypersensible qui raconte sa propre désintégration psychique. Je voyais un personnage d’enfant qui agit au lieu de subir. C’est l’anti-Aurore. À l’opposé des enfants martyrs, Léon crée son propre malheur, il se responsabilise. Il contrôle son combat entre le bien et le mal, c’est de la « délinquance chirurgicale » ! C’est sa nature, il est comme ça à la naissance. Son métier, c’est l’autodestruction. Il ne rentre pas par effraction chez les voisins, les Marinier, pour s’enrichir mais parce que c’est l’expression de ce qu’il est. C’est ce que j’ai compris de la charge du roman. Et puis, Bruno Hébert a un humour très singulier, décalé : l’histoire de Léon, c’est la vision candide d’un enfant racontée à travers les références culturelles d’un adulte. Et parce qu’il a très bien réussi, ses livres seront toujours plus drôles que n’importe quel film à mon avis.[1]
Source : entretien avec Juliette Ruer, extrait du dossier de presse du film
Bonne semaine de cinéma québécois !
Les films de fiction à la télé cette semaine
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- L’Apprentissage de Duddy Kravitz (***) -, Montréal dans les années 40, en plein cÅ“ur du quartier juif, un jeune homme ambitieux tente par tous les moyens de conquérir fortune et considération – Comédie dramatique de Ted Kotcheff (1975) avec Richard Dreyfuss, Micheline Lanctôt et Randy Quaid – CinéPop, lundi 22 septembre, 12h25 et mardi 23, 2h
- Red Violin, The (***) – L’histoire, à travers les siècles d’un violon de grande valeur et les destins croisés de ses différents propriétaires – Aventures de François Girard (1998) avec Carlo Cecchi, Samuel L. Jackson, Jean-Luc Bideau – Unis, lundi 22 septembre, 13h et vendredi 26, 23h55
- Les États-Unis d’Albert (***) – Les tribulations d’un jeune québécois parti, la conquête d’Hollywood – Comédie onirique d’André Forcier avec Éric Bruneau, Émilie Dequenne et Roy Dupuis – CinéPop, lundi 22 septembre, 22h45 et mardi 23, 6h
- Les invasions barbares (*****) – Pour rendre un dernier hommage à Rémy qui est sur le point de mourir, ses amis les plus chers, ses conquêtes, sa famille se réunissent une dernière fois – Drame de Denys Arcand (2003) avec Rémy Girard, Stéphane Rousseau, Marie-Josée Croze – CinéPop, mardi 23 septembre, 19h et mercredi 24, 4h05
- La loi du cochon (***½) – Sur une ferme deux sÅ“urs ont maille à pertir avec une bande de trafiquants de drogue – Polar de Érik Canuel (2001) avec Isabel Richer, Sylvain Marcel, Catherine Trudeau, Jean-Nicolas Verreault – CinéPop, jeudi 25 septembre, 1h50 et 10h
- Decoys 2 (*½) – Dans un collège rempli de potaches, de jeunes et peu vêtues extraterrestres viennent se reproduire… – Drame d’horreur de Jeffery Lando (2007) avec Lily Cole, Sarah Gadon, Sarah Bolger – V, samedi 27 septembre, 0h30
- Le cas Roberge (**) – Quelques moments dans la vie de quatre copains oeuvrant dans le milieu du spectacle – Comédie de Raphaël Malo (2008) avec Benoit Roberge, Stéphane E. Roy, Jean-Michel Dufaux – CinéPop, vendredi 26 septembre, 11h30 et samedi 27, 2h45
- Monica la mitraille (**½) – Montréal années 60 – Retour sur la vie tumultueuse de la braqueuse de banque montréalaise Monique Sparviéri – Action de Pierre Houle (2004) avec Céline Bonnier, Patrick Huard et Roy Dupuis – CinéPop, vendredi 26 septembre, 22h40 et samedi 27, 13h30
- Daniel et les superdogs (**) – Un garçonnet souffrant de solitude entraîne un chien pour un concours de superdogs… Une fillette de famille aisée se met sur son chemin – Film jeunesse de André Melançon avec Matthew Harbour, Patrick Goyette, Macha Grenon – Unis, samedi 27 septembre, 18h
- C’est pas moi, je le jure! (***½) – À la fin des années 1960, un jeune garçon tente par tous les moyens de surmonter la douleur après le départ de sa mère du foyer familial – Comédie dramatique de Philippe Falardeau (2008) avec Antoine L’Écuyer, Daniel Brière, Suzanne Clément – Radio-Canada, dimanche 28 septembre, 15h
- Mémoires affectives (****) – Pourtant déclaré cliniquement mort, Alexandre Tourneur, 41 ans, vient de sortir d’un long coma. La principale séquelle de cet accident est une grave perte de mémoire – Drame psychologique de Francis Leclerc (2005) avec Roy Dupuis, Rosa Zacharie, Guy Thauvette – Unis, dimanche 28 septembre, 20h
- La beauté de Pandore (**½) – Vincent Taviani, travailleur sur la construction, rencontre la belle et mystérieuse Pandore. Ils passent un après-midi à hôtel. Peu après, il confesse à son ami Xavier qu’il a peur d’avoir attrapé le SIDA – Drame psychologique de Charles Binamé (1999) avec Pascale Bussières, Jean-François Casabonne, Maude Guérin – CinéPop, dimanche 28 septembre, 22h40
Horaire fourni à titre indicatif, sujet à changement sans préavis de la part des télédiffuseurs.
Un film annoncé à 1h30 du matin dans la nuit du samedi au dimanche est classé ici à dimanche et non à samedi.