3 – Prière pour une mitaine perdue (Jean-François Lesage)
Un gant, une paire de clés, une tuque tricotée avec amour, des petits trucs du quotidien qui n’ont cependant rien d’anodin pour tous ces clients de la STM qui se pressent aux guichets des objets perdus. Car derrière leur banalité, ces petites choses cachent des souvenirs et des récits de pertes plus grandes et d’absences plus douloureuses. C’est ce que nous enseigne le documentariste Jean-François Lesage avec cette très belle et très intime Prière pour une mitaine perdue, sortie moins de deux semaines avant la troisième fermeture des salles. À l’instar de ce qu’il nous avait révélé dans ses précédents films, Lesage à l’art de savoir recueillir les confidences, même les plus enfouies. (★★★½)
À voir en ligne > https://f3m.ca/film/priere-pour-une-mitaine-perdue/
2 – Sin La Habana (Kaveh Nabatian)
Le cinéaste et musicien irano-canadien Kaveh Nabatian a le sens du rythme et cela se ressent dans Sin La Habana, un premier long métrage réalisé en solo, original sur le fond et maîtrisé sur la forme. Plusieurs points d’intérêt ressortent du scénario qui parvient à se sortir de l’ornière du drame humain présupposé par son thème (l’immigration clandestine) en développant l’histoire d’une triangle amoureux trouble unissant des êtres en transition, insatisfaits face au présent, incertains devant l’avenir. (★★★½)
À voir en ligne > https://maison4tiers.com/produit/sin-la-habana/
1 – Les oiseaux ivres (Ivan Grbovic)
Avec Les oiseaux ivres, Ivan Grbovic livre un acte de foi cinématographique aussi courageux qu’étonnant qui se démarque de la production québécoise, tant par sa facture visuelle que par son récit au kitch assumé. Frappant l’imaginaire dès les premiers instants, le film n’est pas sans nous rappeler ces mélos hollywoodiens surannés campés dans des contrées exotiques et dans lesquels on retrouvait presque invariablement des personnages aux passions sourdes, des trahisons et de douloureux règlements de comptes. (★★★★)
À voir en ligne > https://ouvoir.ca/2021/les-oiseaux-ivres
Bon cinéma!