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Devenu au fil du temps le plus reconnu des festivals de films au Canada, le Toronto International Film Festival (TIFF) s’est approprié la tâche de porte-parole du cinéma québécois. Un rôle qui aurait du logiquement échoir au Festival de films du monde (FFM), si celui-ci avait encore une quelconque importance sur la scène internationale.
Cette année, Toronto accueille neuf longs métrages de fiction d’ici. Un record. Pratiquement tous les films québécois importants de l’automne seront donc projetés dans la ville reine. En comparaison, le FFM, qui fermait ses portes hier, n’aura présenté que deux productions locales (Route 132 de Louis Bélanger et Tromper le silence de Julie Hivon). Si l’on ne peut que se réjouir de la présence d’autant de films québécois à Toronto, on peut en revanche s’interroger, voire s’indigner, de la très faible présence du cinéma de fiction québécois dans la liste des 430 films projetés au FFM.
Dans la petite guerre que se livrent les festivals pour tirer la couverture médiatique à eux, le TIFF avait pris un malin plaisir à présenter sa sélection exactement le même jour que l’annonce de celle du FFM. Une pratique pour le moins impolie qui souleva les protestations des organisateurs du FFM et de quelques journalistes, mais qui, soyons francs, est de bien bonne guerre puisque Montréal a complètement laissé tomber notre cinéma cette année. En attendant le Festival du nouveau cinéma (FNC), cette année, c’est à Toronto que les festivaliers peuvent voir nos films.
La 35e édition du Festival international de films de Toronto commence ce jeudi, le 9 septembre.
Films québécois projetés à Toronto
- À l’origine d’un cri de Robin Aubert (première mondiale)
- Les amours imaginaires de Xavier Dolan
- Curling de Denis Côté (première nord-américaine)
- Good Neighbours de Jacob Tierney (première mondiale)
- The High Cost of Living de Deborah Chow. Le film raconte le destin d’une jeune femme enceinte, victime d’un délit de fuite. Avec Isabelle Blais, Zach Braff et Patrick Labbé (première mondiale)
- Incendies de Denis Villeneuve (première nord-américaine)
- Jaloux de Patrick Demers (première nord-américaine)
- Route 132 de Louis Bélanger
- Trois temps après la mort d’Anna de Catherine Martin
Rappel de l’an dernier
En 2009, les deux festivals étaient à parité puisque cinq longs métrages québécois avaient eu droit à une présentation au TIFF (Carcasses, La donation, J’ai tué ma mère, The Trotsky et The Wild Hunt) tandis que quatre longs métrages d’ici avaient été projetés au FFM (Refrain, Un cargo pour l’Afrique (en compétition), Modernaire et 1981).
