Le moins que l’on puisse dire, c’est que Une jeune fille, le très beau long métrage de Catherine Martin n’a pas eu la carrière méritée.
Sorti quelques jours avant le FNC (on s’interroge encore pourquoi), le film n’a réussi à rejoindre qu’à peine 2 500 spectateurs lors de ses quatre petites semaines d’exploitation.
Et pourtant, le film de Catherine Martin, tout en contemplation et en lumière, possède une rare présence et offre au spectateur une expérience qui reste longtemps en mémoire.
Certes, l’action est rare et les mots peu nombreux. Mais c’est justement par ce qu’il ne dit pas qu’Une jeune fille parvient à toucher.
Comme dans ses précédents films (Dans les villes, Trois temps après la mort d’Anna), Catherine Martin laisse parler ses images avec une naturelle simplicité et démontre ainsi son engagement envers un acte cinématographique fort consistant à montrer une histoire et laisser les images se raconter.
Porté par la justesse de la jeune Ariane Legault et de Sébastien Ricard, voilà donc un film d’une beauté et d’une intelligence rare qui participe à sa manière à donner corps à la cinématographie québécoise.
Une jeune fille – Québec, 2013, 1h25 – Après le décès de sa mère, une adolescente s’exile en Gaspésie est recueillie par un fermier taciturne qui l’embauche. Elle découvre alors les beautés environnantes et se lie d’amitié avec l’homme occupé à sauver la terre à bois de ses ancêtres – Avec: Ariane Legault, Sébastien Ricard – Scénario et Réalisation: Catherine Martin – Production: François Delisle – Distribution: K-Films Amérique
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