Le monteur et réalisateur d’origine suisse Werner Nold, artisan étroitement associé à la naissance du cinéma québécois, s’est éteint le mercredi 28 février à l’âge de 90 ans, des suites d’une longue maladie.
Entré à l’Office national du film du Canada (ONF), Nold y a travaillé pendant de nombreuses années, au cours desquelles il a collaboré avec les plus grands cinéastes d’ici, dont Gilles Carle, Michel Brault, Marcel Carrière, Claude Godbout, Claude Jutra et Pierre Perrault. Constitué de plusieurs dizaines de films en tout genre, dont bon nombre sont aujourd’hui considérés comme des classiques de notre cinéma, son parcours est rien de moins qu’impressionnant.
À titre d’exemple: Pour la suite du monde de Pierre Perrault et Michel Brault (1963) ; La vie heureuse de Léopold Z de Gilles Carle (1965) ; Entre la mer et l’eau douce de Michel Brault (1967) ; IXE-13 de Claude Godbout (1971) ; Le temps d’une chasse de Francis Mankiewicz (1972), O.K. Laliberté de Marcel Carrière (1973) ou encore La fleur aux dents de Thomas Vamos (1975). En 1976, il passe cinq mois sur la table de montage avec quatre assistants pour assembler les 200 heures de rush du documentaire Jeux de la XXIe olympiade (Jean-Claude Labrecque, Jean Beaudin, Marcel Carrière et Georges Dufaux), projet dantesque qui avait mis en oeuvre 36 tandems caméraman/preneur de son.
Qualifié de modeste, de généreux et de gentleman par ses proches, Wener Nold avait été honoré en 2010, en recevant le Prix Albert-Tessier, la plus haute récompense cinématographique québécoise en matière d’arts cinématographiques.
Pour en savoir plus sur sa carrière et revoir certains des films sur lesquels il a travaillé.
